La coupe du Monde de football est un évènement sportif majeur au niveau international. L’organisation d’une coupe du Monde nécessite des années de préparation. En 2022, c’est le Qatar qui va accueillir cette compétition. Ce choix fait polémique depuis quelques années. En février 2021, on découvre que de nombreux ouvriers étrangers seraient morts sur les chantiers de la Coupe du Monde.
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6 500. C’est le nombre de travailleurs migrants qui seraient morts dans les chantiers de construction des stades au Qatar depuis 2010, soit l’année de l’attribution de la Coupe du Monde 2022 au pays du Golfe. Ces chiffres, révélés ce mardi 23 février par The Guardian, ont été récoltés auprès des gouvernements du Sri Lanka, du Pakistan, d’Inde, du Bangladesh et du Népal. En moyenne, depuis 2010, douze ouvriers auraient perdu la vie chaque semaine.
Les causes principales des décès sont les fortes chaleurs, les chutes et les insuffisances cardiaques. Ces chiffres effrayants le sont d’autant plus par leur non-exhaustivité. Ils n’incluent pas les chiffres de plusieurs pays qui envoient un grand nombre de travailleurs au Qatar, comme les Philippines et le Kenya. Les décès survenus depuis les derniers mois de 2020 ne sont également pas comptabilisés.
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Une proportion très importante des travailleurs migrants décédés depuis 2011 n’était dans le pays que parce que le Qatar a gagné le droit d’accueillir la Coupe du monde », affirme Nick McGeehan, l’un des dirigeants de FairSquare Projects, organisme juridique spécialisé dans les droits du travail dans le Golfe. Pourtant, selon les données fournies par le Qatar, seuls 37 décès de migrants sont liés aux chantiers de construction des sept nouveaux stades construits à l’occasion de la compétition. Et parmi eux, seuls trois travailleurs immigrés sont morts à cause d’un accident de travail.
Il y a donc un grand écart, voire un gouffre, entre les chiffres officiels et le nombre réel de décès de travailleurs immigrés. Au vu des très grandes ambitions qataries, ces décès ternissent un peu plus l’image du pays. Alors, certains accusent le Qatar de minimiser son bilan. C’est le cas de May Romanos, chercheuse du Golfe pour Amnesty International. « Il y a un réel manque de clarté et de transparence autour de ces décès ».
Le Qatar, de son côté, dément formellement ces accusations. « Le taux de mortalité dans ces communautés se situe dans la fourchette prévue en fonction de la taille et des caractéristiques démographiques de la population. Cependant, chaque vie perdue est une tragédie et aucun effort n’est épargné pour essayer d’éviter chaque mort dans notre pays », se défend un porte-parole du gouvernement.
Un scandale suffisamment gros pour remettre en question l’attribution de la plus grande des compétitions internationales ? Pas pour la Fifa, qui maintient sa confiance envers le pays du Golfe. « Avec les mesures de santé et de sécurité très strictes sur le site, la fréquence des accidents sur les chantiers de la Coupe du monde de la Fifa a été faible par rapport à d’autres grands projets de construction dans le monde », déclare un porte-parole de l’institution. Pour rappel, la compétition se déroulera du 21 novembre au 18 décembre 2022.
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