Compréhension orale B2: prendre des notes

Pour la compréhension orale, vous devez vous exercer à comprendre l’essentiel du document lors de la première écoute. Lors de la seconde écoute, vous pourrez vous concentrer sur les détails que vous n’avez pas compris.
Ainsi, dès la première écoute, vous devez identifier:

  • Qui parle? Des amis, un journaliste, un expert, un professionnel….?
  • Dans quel contexte? Une discussion, une interview, une publicité…?
  • Sur quel sujet?
  • Pourquoi?

Lors de la première écoute, vous pouvez prendre des notes pour identifier les informations essentielles.

Voici un exemple.
Ecoutez et prenez des notes puis vérifier si vos notes correspondent.

Ecoutez à nouveau et répondez aux questions plus précisément.

Transcription du document 1:

La présentatrice, Agnès : Midi moins dix, Questions d’éducation notre rendez-vous quotidien avec l’actualité de l’éducation et Emmanuel Davidenkoff.

CH : Absolument, avec une tâche de coordination de l’ensemble des acteurs de la culture scientifique et technique sur le territoire. Donc on s’est tous mobilisés ensemble pour réfléchir et proposer des pistes de collaboration, de partenariats, avec l’Éducation nationale, en particulier accueillir ces jeunes enseignants en cours de formation à l’intérieur de ces centres de culture scientifique et technique, et les transformer en médiateurs, en passeurs de la science avec passion, enthousiasme et provoquer des déclics chez les jeunes gens.

– ED : Mais Claudie Haigneré, quand on vous lit on est justement frappés par cela. Il y a beaucoup d’institutions qui s’occupent de transmettre de la culture scientifique, évidemment à l’intérieur de l’école vous l’avez dit, mais également autour de l’école. On ne sait pas travailler ensemble en France ? Il faut un rapport, des propositions, il faut que vous, Claudie Haigneré, disiez au ministre de l’éducation nationale : « Ce serait bien de se parler pour sortir des chapelles » ?

– CH : Mais… Vous savez qu’il faut toujours essayer de mailler, de mettre des synergies, de trouver un esprit d’équipe quand on se mobilise pour un objectif comme celui-là qui est quand même essentiel. Donc effectivement l’une des recommandations très simples, c’est de façon systématique d’essayer de mettre en place des partenariats entre les acteurs de la culture scientifique et technique sur l’ensemble des territoires, et les rectorats, les inspections d’académie, pour que chacun se connaisse, discute, éventuellement ait des formations en commun. Accueillir, à l’intérieur des centres de culture scientifique et technique, des jeunes professeurs en formation avec leurs classes. Par exemple à Universcience, à la Cité des sciences et de l’industrie, on accueille dans les classes Villette, pendant une semaine, des enfants de l’école avec leurs professeurs, et c’est vraiment tout à fait formidable. Donc, tisser ces partenariats, se mettre au courant mutuellement. Des ressources pédagogiques, sur le web, sur internet, aujourd’hui il y a des choses absolument merveilleuses qui sont faites à Bordeaux, à Grenoble, dans des centres. Que les professeurs, que les maîtres puissent s’en inspirer, c’est l’idée de mettre tout ça en synergie, en bonne complémentarité, l’informel avec le formel.

– ED : Vous y insistez beaucoup, vous dites à chaque fois « culture scientifique et technique ». Est-ce que dans le parcours scolaire justement, on ne sépare pas trop le scientifique du technique ? Est-ce que ce n’est pas cela la clé pour justement ensuite conduire vers les métiers, et ensuite conduire plus de jeunes vers ces filières scientifiques et techniques ?

– CH : Vous avez raison, il faut insister sur cet aspect, déjà dans la culture on faisait une distinction entre le littéraire et le scientifique, première chose. Mais c’est vrai que dans l’enveloppe du scientifique, on oublie trop souvent la technique, la technologie, les métiers d’ingénieur et les métiers de technicien. On parle beaucoup de rénovation de l’enseignement des sciences à l’école. Pensons aussi à redonner envie de fabriquer, de créer, d’être un véritable génie créateur en étant un ingénieur et dans les filières techniques. Redonnons de la noblesse et de l’envie sur ces métiers-là aussi.

Bonjour Emmanuel !
– Emmanuel Davidenkoff : Bonjour Agnès, bonjour à tous.
– Agnès : C’est un phénomène mondial et la France n’y échappe pas, le nombre d’étudiants en science diminue, d’où notre question aujourd’hui : comment attirer plus de jeunes vers les filières scientifiques ? Et cette question, nous la posons à Claudie Haigneré, ancienne astronaute, puis ministre, présidente d’Universcience. Bonjour !
– Claudie Haigneré : Bonjour. – Emmanuel Davidenkoff : Claudie Haigneré, je vous cite : « Redonner aux jeunes le goût des sciences et des techniques », cela c’est l’objectif du rapport et des propositions que vous avez remises à Luc Châtel, le ministre de l’éducation nationale. Et en introduction vous écrivez : « Bien que la voie scientifique au lycée demeure l’orientation d’excellence, comptant plus de 50 % de filles, moins de 20 % des bacheliers scientifiques s’inscrivent dans ces filières d’enseignement supérieur, avec une sous-représentation persistante des filles », fin de citation. Est-ce qu’on a une explication à ce phénomène ?
– CH : On constate en France, mais pas seulement en France, en Europe et dans d’autres pays du monde, il y a une désaffection effectivement aujourd’hui, pour ces métiers de la science, les carrières de chercheur, ou les carrières d’ingénieur, alors que c’est une priorité bien sûr, dans cette économie de la connaissance, que d’avoir toutes ces intelligences mobilisées. On parle des filles, parce qu’effectivement les filles sont très présentes en terminale – les terminales scientifiques, mais elles ne s’engagent pas vers des carrières dans des métiers disons de science dure. Elles s’engagent vers des sciences plus liées au social ou des métiers de ce type. Donc pourquoi tout cela ? Peut-être parce que l’enseignement des sciences à l’école ne donne qu’une vision imparfaite et pas suffisamment actuelle de ce que sont réellement ces métiers aujourd’hui. Il faut redonner de l’attractivité en les présentant tels qu’ils sont, avec toute la passion des projets qu’on peut y porter. Donc sans doute revoir cet enseignement des sciences et des techniques à l’école. Et puis l’éducation, cela se fait tout autour de l’école. On est… On reçoit un flux d’information aujourd’hui, et justement la démarche scientifique, les métiers de la recherche, c’est être dans l’investigation, dans l’analyse critique. Il faut présenter ces aspects-là, et sans doute travailler à côté de l’école, à redonner le goût des sciences et des techniques.
– ED : Dans l’école, à côté de l’école… Revenons à l’intérieur de l’école. C’est un des objectifs que vous fixez, puisqu’au terme de ce rapport vous émettez des propositions. L’une de ces propositions c’est de favoriser l’installation de la culture scientifique et technique au cœur de la culture générale, et pour cela informer, former des enseignants. Ils ne le sont pas assez ?
– CH : Beaucoup d’enseignants, et en particulier dans le primaire, viennent en fait de filières littéraires, donc sont peu accoutumés à enseigner ou à véhiculer, à transmettre la science et les techniques. Peut-être avec quelques craintes d’ailleurs, et si ce n’est de la réticence à le faire. Donc effectivement il faut redonner une culture générale, à ces enseignants aussi, qui inclut la science et la technique. Je suis aujourd’hui la présidente d’Universcience, qui est justement un centre de transmission de la culture scientifique et technique…